mercredi 1 septembre 2021

شذرات من وحي الليل للشاعر شفيق الإدريسي // ترجمة محمد علوي ا محمدي // المغرب


. -1-
اللَّيـل...
حِبْـرُ حبيبَـةٍ في روايَـةٍ
لَـمْ تُكتَـب بعْـد...
-2-
الَّليْـل...
غيمَـةٌ تنَـامُ على صَـدْري
وفِـي يَـدي مشكَـاةُ ضَـوْء
مِـنْ غُبـار...
-3-

اللَّيْـلُ...
حِبْـر حلْـم،
يَرسُـم وردة
فِـي حديقَـة امْـرأة
ثُـمَّ يختفِـي خلْـف
السَّتائِـر المتمايلَـة
علَـى السَّراب...
-4-
عتبَـات اللَّيْـل...
تنبُـش ذاكرتِـي
أنَـا الذي يغشانِـي الطّوفـان
شبَـقاً...
يُخبـئ رعشتَـه في ثَوبِـي.
يخفُـتُ في شفتَـي
أنيـنُ صمتِـي،
مِـن خَـزف الكلمات.
-5-
مَـرَّت غيمَـةٌ من أمامِـي
فَـرَوَتْ عطشِـي
واكْتحلَـتْ عينَـايَ
مِـن سمَـق الغِوايَـة
-6-
ككُـلِّ مسَـاء...
أصْـغـي إلَـى أنَـاي،
أرْوِي هُمومِـي
علَـى جيُـوب الدُّروب
أمعن النّظَـر
فِـي ورقَـة السَّمـاء
حينئّـذ...
أكتبُ اسمِـي
فِـي زاويَـةٍ
مِـنْ ذاكرتِـي
-7-
دمعـةٌ...
تَسْقِـي بذور الحُـبّ
علَـى جُـذُوع...
الأغصان الملتهبَـةِ
وكَـان فُستَـان اللَّيْـلِ
عل السّجَـادة...
يَـرقُص كالفراشَـةِ
فِـي بياض عينيْـه...
-8-
غيمَـةُ خفيفـةٌ
تَـدور حول السَّرادقِ
في الشَّـوارع المهجُـورة
متعـبٌ...
أفتَـح نوافِـذي
علَـى رصيف الكلمَـات.
أجلِـسُ قبالَـة البَحْـر
أنظُـرُ إلَـى لون المركَـب العجُـوز
بِالمجاديـف القصِيـرة
أغلِـق عينَـي...
بِمناديـلٍ يابسَـةٍ
أتأمَّـلُ عُزلتِـي...
هَزيـلٌ...
كأنِّـي شبَـح في المِرآةِ.
-9-
مَـنْ يفتَـحُ عينَـيَ
على نهر الفوانيس
تختال في زينتها
كما يهتَـدي "الحَـلاَّج"
إلَـى كهفِـهِ.
مَـن يُـداوي صمْتِـي
مِـنْ وَجَـعِ السُّـؤال؟
-10-
وأسيـرُ...
سيْـراً مَديـداً
فِـي حديقة غرناطَـة
أزرع المَنَّ والسَّلْـوى
كأنِّـي "لُـوركا" عريسـاً،
بِالفجْـر الجَديـد...
أشْـرب دموعِـي العطْشـى
وَاضِـعاً منديلِـي الأبيَـض
علَـى الرَّصيـف...
كأنِّي "المعَـرِّي" حزينـاً
أحمِـلُ دِفتَرا عتيقـاً
أنْفُـثُ فيـهِ ذاكرتِـي المتعبَـة.
-شفيـق الإدريسـي-
Fragments d'inspiration nocturne
-1-
la nuit...
Est l'encre d'une dulcinée dans un roman
Non encore écrit.
-2-
La nuit...
Est un nuage qui dort sur ma poitrine
Et dans ma main une lanterne de lumière poussiéreuse...
-3 -
la nuit...
Est l'encre d'un rêve
Qui dessine une rose
Dans le jardin d'une femme
Puis il disparaît derrière
Les stores secoués
Dans le mirage...
-4-
Les seuils nocturnes creusent ma mémoire
Je suis
Celui immergé par le déluge à l'extase.
Il cache son frémissement dans mes habits
Il atténue de mes lèvres le gémissement
De mon silence,de la sénilité des mots.
-5-
Un nuage est passé devant moi
Il a étanché ma soif
Et dans mes yeux
Une tentation forte a surgi
-6-
Chaque soir
J'écoute moi-même
Je raconte mes soucis
Aux recoins des chemins
Je fixe du regard la face du ciel
Et c'est le moment
Où j'écris mon nom
dans un coin
de ma mémoire
-7-
Une larme...
Arrose les graines de l'amour
Sur les troncs...
Des brindilles enflammées
La robe de la nuit était
Sur le tapis...
Elle dansait comme un papillon
Dans le blanc de ses yeux...
-8-
Un nuage léger
Tourne autour des enceintes
Dans les rues désertes
fatigué...
J'ouvre les fenêtres
Sur le trottoir des mots
Je m'assieds en face de la mer
Je regarde la couleur de la vieille barque
Avec des rames courtes
Je ferme les yeux...
Avec des mouchoirs secs
Je contemple ma solitude...
maigre...
Comme un spectre dans le miroir.
-9-
Qui va m'ouvrir les yeux
Sur la rivière des lanternes
Lesquelles se pavanent dans leur parure
Comme "Al-Hallaj" quand il suit
Son bon chemin vers sa caverne
Qui guérira mon silence
De la "question"qui fait mal
Et du questionnement inéluctable ?
-dix-
Je marche
Je parcours
Une longue distance
Dans les jardins de Grenade
Je sème la manne et les cailles
Comme si j'étais Lorca le marié
De la nouvelle aube...
Je bois mes larmes assoiffées
En posant mon mouchoir blanc
Sur le trottoir...
comme si j'étais Al-Maari
Le poète triste
Je porte un antique cahier
Et je souffle dedans ma mémoire fatiguée.









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